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Les œuvres de Théophile Arcelin surgissent des entrailles du sacré comme des cris de l'âme, transgressant les frontières du réel et de l'imaginaire. Arcelin ne peint pas des paysages, il invoque des rituels, des rites ancestraux qui se mêlent aux visions hallucinées du monde invisible. Dans ces espaces liminaux, où la matière se dissout dans le rêve, l'artiste dévoile les mystères enfouis, ces vérités occultes qui se dérobent à la conscience.

Chaque toile est une incantation, une conjuration des forces élémentaires qui habitent la nature, mais aussi un exorcisme des formes spectrales qui hantent l'esprit. Arcelin trace des chemins où l'homme et la nature s'unissent dans une danse sauvage, une cérémonie où le sacré se révèle dans l'ombre des arbres, où les formes abstraites deviennent les avatars d'entités venues des profondeurs du non-dit.

Il n'y a pas de réalité ici, seulement des apparitions, des échos du chamanisme primitif, où l'art devient un théâtre de l'invisible, une scène où les esprits murmurent à travers les couleurs et les textures. Arcelin nous mène à travers les seuils, nous invite à franchir les portes du mystère, là où le visible et l'invisible se confondent, où l'existence elle-même vacille sur le fil ténu du rêve.

C'est un voyage initiatique, une plongée dans les abysses du sacré, une quête perpétuelle de l'absolu, où l'homme est à la fois spectateur et acteur, victime et bourreau dans un rituel infini. Arcelin ne peint pas pour plaire, il peint pour réveiller les démons, pour secouer l'âme, pour faire saigner la réalité jusqu'à ce qu'elle révèle ses entrailles.

Les œuvres de Théophile Arcelin ne sont pas simplement des peintures, elles sont des portes vers l'autre côté, un cri primal qui résonne dans les profondeurs de l'être, une incantation pour ceux qui osent s'aventurer au-delà du visible, là où l'art devient pure magie, pure folie.

 

Antonin Artaud

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